de ce que pouvait être l’Univers. On y retrouve tous les archétypes, tout ce qui a fait l’histoire depuis la nuit des temps. C’était également un courant philosophique et spirituel avec des vérités et des réflexions. Mais cela restait un film.
Actuellement, nos libertés fondent comme neige au soleil et glaciers au dérèglement climatique.
Aujourd’hui, comme dans Titanic, nous coulons, et certains préfèrent écraser les autres plutôt que de les aider.
Nous revivons des heures graves et sombres que je pensais disparues. Notre confort nous anesthésie. Nous sommes sidérés devant tant de haine ne sachant si il faut attaquer ou fuir.
J'ai traversé toute une période ou j'en ai eu peur. En cherchant en moi, et avec de l'aide, il s'est avéré que je revivais quelque chose qui ne m'appartenait pas mais que mes ancêtres avaient vécu : la guerre.
Née bien après la fin de la guerre, j’ai toujours vécu la paix et jamais je ne pensais vivre un conflit. Nous ne sommes pas (encore) directement impacté, mais on nous y prépare, pour que nous l’acceptions comme inéluctable. Et je n'en n'ai pas vraiment envie.
Notre société a mis son âme dans la matière jetable, son spirituel dans ses achats et sa consommation. Nous ne savons même plus quelles sont nos valeurs. Nous ne savons plus observer la beauté du monde. Nous sommes dans des vies agitées, rapides, qui ne nous laissent plus de temps de réflexion, de contemplation, de lenteur et même de respiration. Nous faisons ce qu'on nous incite à faire sans trop y réfléchir parce que "c'est comme ça". C'est pour cela que nous avons besoin de bulles de méditation, de calme pour ne pas craquer. Mais est-ce bien sufisant ?
Quand une plante pousse, elle peut être boostée par des engrais ou du compost, mais elle ne pourra pas évoluer plus vite que son rythme. La vitesse est un leurre.
La haine, les ombres vont à toute vitesse. Je me demande souvent quand elles atteindront le mur pour s'arrêter, mais en attendant qu'elles s'écrasent, elles écrasent à la vitesse grand V tout ce qui ne va pas assez vite, tout ce qui gêne à leur progression, tout ce qui les ralenti. Sans distinction. Tant pis pour la perte, ce n’est rien, ça se jette, comme ce que nous consommons. Quelle importance, on peut racheter !
Ce sont des analogies, mais c’est le même esprit.
Quelle valeur donne-t-on à la vie et au vivant ?
Que ce soit lors des massacres au proche orient, ou pour le tracé d’une autoroute qui fera gagner 15 minutes pour aller au travail, on saccage, on extermine, on détruit. A l'heure ou le déréglement climatique est visible on continue de tout raser comme si on était ivre de destruction.
Cela me touche plus que quand j’avais 20 ans. Peut-être parce que je constate que l’histoire se répète sans cesse.
Aujourd’hui, on ravage le vivant, et je me sens bien impuissante pour arrêter ce rouleau compresseur.
Alors que me reste-t-il pour stopper cet effondrement, ce massacre ?