J’ai longtemps lutté contre. Contre ce qui m’entourait, contre ce que je subissais, contre l’injustice, contre.... avant de saisir que mon énergie était présente pour me permettre de lutter pour.
C’est en observant la Verveine que je me suis sentie proche, en osmose, que j’ai compris que la lutte était dans ma sève. Cet acharnement à vouloir défier les éléments, ce qui est imposé.
Mon ardeur de combat s’exprimait par la colère. Malheureusement, pendant longtemps j’ai intériorisé cette fureur en râlant.
Rouspéter ne sert à rien sinon à se faire un ulcère ou je ne sais quoi d’autre.
Lors du 2e confinement, j’ai lâché cette colère pour chercher mon énergie d’origine. À l’époque je ne savais pas par quoi j’allais remplacer la colère, mais je savais que cette émotion donne de la force, factice, puisqu’elle a besoin d’être continuellement alimentée, ce qui en fait une addiction inconsciente et physique.
Depuis, je pratique l’action discrète, comme la Verveine ! Au jardin, personne ne la voit lutter et pourtant, quelle énergie !
Je lutte « Pour », à ma façon. Mais j’ai compris pourquoi je suis toujours en recherche de sobriété, ce qui est moins confortable, mais tellement délicieux. J’ai déchiffré pourquoi mes héros étaient des aventurières, des rebelles, des entrepreneurs imaginatifs, qui tous repoussent où ont repoussé les limites, sont sortis des cases, ont évité les systèmes. J’aime cette audace de penser autrement et de passer outre ce qu’on voudrait nous faire croire.
Pas besoin de grands bouleversements, les révolutions quotidiennes
ont souvent plus d’impact.
Grâce au Dr Bach, grâce à ses écrits, grâce aux observations de la plante j’ai pu y trouver une part de moi. Une part personnel qui se nourrit de la difficulté pour vivre.